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Espace privé SPIP

We would like to thank (again) the curators who wish to remain anonymous

Nina Beier & Marie Lund, Alex Cecchetti, Cosey Fanni Tutti, Jochen Dehn,
Haris Epaminonda, Peggy Franck,Vlatka Horvat, Bethan Huws, Jiri Kovanda,
Charlotte Moth, Aurélien Mole,Yamini Nayar, Sarah Tritz

20 juin - 25 juillet 2009

Galerie Anne Barrault


A l’occasion de son dixième anniversaire, la galerie Anne Barrault invite un commissaire qui à son
tour en invite 11. Cette exposition collective agira comme un jeu entre ces 12 curateurs qui
souhaitent garder l’anonymat.

Plutôt que de concevoir une exposition de groupe dont le contenu tiendrait dans l’articulation d’un concept unique et la juxtaposition linéaire d’oeuvres, ce projet s’engage dans un processus collectif et dynamique. Le jeu mis en place convoque différents formats d’exposition (exposition de groupe et solo, white cube et installation) et questionne les structures de production (échange, stockage, accrochage, commissariat, etc) . Ce projet met à contribution le spectateur, la galerie, les artistes et les commissaires invités.

12 commissaires internationaux ont été conviés à participer à l’exposition. Ces commissaires ont des profils différents : certains sont indépendants, d’autres travaillent pour des collections privées ou publiques renommées, dans des fondations et des musées prestigieux. Tous se sont engagés dans une conversation collective autour de l’exposition : ils ont entrepris un jeu de “dominos”. Le premier commissaire et instigateur de l’exposition a sélectionné une œuvre qu’il a envoyée à un deuxième curateur, qui, à son tour, a répondu par une autre œuvre. Le troisième curateur a réagi aux deux propositions précédentes, en en ajoutant une de son choix, et ainsi de suite jusqu’à ce que 12 oeuvres aient été retenues par les 12 curateurs. Chacun d’eux a ainsi répondu, complété et orienté l’exposition de groupe. Celle-là ressemble alors à une phrase pour laquelle chaque participant a ajouté un mot. Tous ont accepté de garder l’anonymat et aucun d’entre eux (à l’exception de l’instigateur) ne connaît les autres commissaires sollicités.

Sarah Tritz a été invitée à concevoir un environnement, une proposition globale qui accueille l’exposition de groupe ainsi constituée. Elle produit le stockage. Toutes les 48 heures, une des oeuvres est extraite du groupe et placée dans un espace différent, laissé vierge, un "White Cube". Toutes les œuvres ne sont montrées qu’une fois dans le White Cube, séparément. Le processus court jusqu’à ce que chacune ait été exposée seule, une fois,. Quand elles ont toutes ainsi été distinguées, la manifestation se termine. Le passage dans le "white cube" suit le processus de sélection des commissaires : la dernière pièce présentée est aussi la dernière à avoir été sélectionnée.

Quand une oeuvre est exposée isolément, son contenu reste étranger à l’ensemble de l’exposition. Quand elle est avec les autres, son contenu se fond dans le groupe. Le système est à la fois élégant et difficile. Il ne cède pas à la lecture immédiate d’un “thème”. Il se focalise au contraire sur la structure sous-jacente de chaque œuvre individuelle et du projet collectif. Il répond à la commande passée à Sarah Tritz de créer une installation pour l’exposition de groupe.

Un des curateurs participants déclare : “ J’aime l’idée de tension et d’échange entre l’oeuvre isolée au premier plan et l’image de l’arrière-plan, débordante d’oeuvres apparemment stockées. De même, l’alternance et le dialogue des oeuvres isolées et exclusivement mises en scène comme un courant d’idées dans une phrase très longue est vraiment intéressante pour suivre et analyser les décisions qui ont déterminé les choix. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de participer !”

Nous souhaitons vivement remercier (une fois de plus) les commissaires qui ont choisi de rester anonymes : XX, XX, XX, XX, XX, XX, XX, XX, XX, XX, XX and XX.